Quel soutien le système de santé allemand apporte-t-il ?

Les auteurs·rices : Isabelle Melcher & Kai Janik

Il convient tout d'abord de noter que les caisses d'assurance maladie allemandes sont tenues de couvrir des prestations en ce qui concerne le traitement et l’accompagnement (y compris les mesures de réattribution corporelle). En partie, malheureusement, il existe encore une grande différence entre le « protocole de soins S3 - incongruence de genre, dysphorie de genre et santé des trans : diagnostic, consultation, traitement » (du groupe de travail Arbeitsgemeinschaft der Wissenschaftlichen Medizinischen Fachgesellschaften e.V. - AWMF) et la « directive d’expertise - mesures de réassignation sexuelle en cas de transsexualisme » (du Medizinischer Dienst des Spitzenverbandes Bund der Krankenkassen e.V. - MDS) concernant les exigences nécessaires pour ces mesures. Le travail thérapeutique est principalement basé sur le « protocole de soins S3 », mais il ne devrait pas négliger les exigences des compagnies d'assurance maladie de la « directive d’expertise ». Les responsables du dossier des caisses d'assurance maladie et les médecin·es du MDK (Medizinischer Dienst der Krankenversicherung) respectent généralement scrupuleusement les exigences de la directive d'expertise. Ce fait devrait donc également être pris en compte dans la formulation des lettres d'indication et des rapports d'experts.

L'obligation des caisses d'assurance maladie de couvrir des prestations s'applique à toutes les mesures médicales et thérapeutiques qui sont considérées comme souffrance justifiée. Cela signifie, malheureusement, qu'il doit y avoir une indication thérapeutique adéquate pour toutes les mesures. Pour certaines mesures, les caisses d'assurance maladie demandent souvent jusqu'à deux rapports d’expert psychologiques ou psychiatriques supplémentaires. Les prestations suivantes sont explicitement mentionnées dans la directive d'expertise : Traitement hormonal, traitement d'épilation, chirurgies de réassignation génitale et chirurgie mammaire, correction de la voix et du larynx, et aides telles que perruques et épithèses. Les mesures qui ne sont pas explicitement mentionnées dans cette directive doivent être très bien justifiées vis-à-vis de la caisse d'assurance maladie ou sont généralement considérées comme des « opérations esthétiques » (c’est-à-dire des opérations médicalement non essentielles) qui doivent être payées par chaque patient·e ellui-même.

Last updated: 10.03.2021

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